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La coopération et l’éducation comme clés du développement durable

Quelques mots sur les partenaires du projet… 

L’Inspectorat des forêts des Maskuliński, dont le siège est à Ruciane-Nida, en tant qu’unité des Forêts d’État, mène une gestion forestière multifonctionnelle, où chacune des fonctions : sociale, économique et de protection sont d’égale importance. La sylviculture, la protection des forêts, la protection de la nature, la récolte du bois, la production de semences et de pépinières ainsi que l’éducation forestière sont les principaux domaines d’activité de l’inspectorat des forêts. En outre, depuis 2002, l’inspectorat des forêts fait partie du complexe forestier promotionnel « Forêts de Mazurie » et est l’un des principaux centres d’éducation à la nature et aux forêts de notre région. Des éléments importants de notre travail sont les activités d’enseignement professionnel forestier, que l’inspectorat des forêts mène sur la base de contrats et d’accords avec des écoles professionnelles secondaires et supérieures. 

Le complexe scolaire forestier de l’Union à Ruciane-Nida a été créé sur la base de l’école technique de l’industrie du bois (1973). En 1980, une faculté de foresterie a été créée. L’école a ensuite pris le nom de Zespół Szkół Drzewnych i Leśnych. Au cours des années suivantes, l’école a subi de nombreux changements organisationnels jusqu’en 2004, date à laquelle elle a été rebaptisée Zespół Szkół Leśnych im. Unii Europejskiej (école de l’Union pour la sylviculture et la chasse), la sylviculture étant la principale option de formation professionnelle. Depuis 2010, de nouvelles filières ont été créées : technicien en architecture paysagère, technicien en informatique, technicien en services touristiques, conducteur de machines forestières, jardinier. L’école a également créé la possibilité d’acquérir une formation dans des cours professionnels qualifiés : technicien forestier, technicien de service touristique et technicien en informatique. L’école a une portée suprarégionale. Il dispose d’ateliers spécialisés dans les matières professionnelles. 

Forêt Modèle de Provence – association à but non lucratif créée en 2013, regroupe les institutions et collectivités territoriales locales, les associations forestières, dont l’association des producteurs de châtaignes, les coopératives forestières, les propriétaires et les gestionnaires, comme le Centre National de la Propriété Forestière en région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA). Les activités de partenariat développées par Forêt Modèle de Provence servent à promouvoir le développement durable des zones forestières de la Provence. Ce statut implique les activités suivantes : au niveau local – des projets sont mis en oeuvre dans les zones des Maures, la Sainte Baume, l’Etoile, le Garlaban ; au niveau régional – les résultats des activités menées localement sont diffusés et constituent un moteur pour les activités internationales, où les méthodes développées deviennent une réponse aux défis posés par les zones forestières de la région Provence. 

La forêt modèle « bassin de Mirna » (Modelna suma « Sliv rijeke Mirne ») a été créée en 2013, et les membres fondateurs étaient des organisations non gouvernementales, des institutions publiques, des villes, des municipalités des entreprises privées, ainsi que des entreprises s’occupant de forêts et de zones rurales. Les activités de Modelna suma « Sliv rijeke Mirne » comprennent la mise en oeuvre de projets dans le domaine de la foresterie, entre autres. Les aspects liés à la durabilité constituent le dénominateur commun de ces activités. Depuis 2014, l’association participe au réseau de communication sur les forêts et au groupe européen sur la pédagogie forestière. L’association est impliquée dans l’éducation au développement durable et est spécialisée dans la pédagogie forestière. Les groupes cibles de Modelna suma « Sliv rijeke Mirne » sont les jardins d’enfants, les écoles, les enseignants et les professionnels des institutions s’occupant de la foresterie et des ressources naturelles. 

Sur la photo, les partenaires du projet lors d’une réunion à l’école maternelle « forêt colorée » à Nova Vas, en Croatie. 

Et ça a commencé avec les forêts… 

L’idée de durabilité est apparue au début du 18e siècle. Un haut fonctionnaire allemand de l’époque, Hans Carl von Carlowitz, a reconnu la crise de l’épuisement des ressources forestières. 

La compréhension moderne du concept de durabilité a été présentée pour la première fois dans un ouvrage du fonctionnaire et penseur saxon H.C. von Carlowitz intitulé Sylvicultura economica, publié en 1713. Dans cette étude, il a mis en avant le besoin, voire la nécessité, d’un peuplement durable dans la sylviculture allemande. Les environs des villes minières de Saxe, à l’époque un bassin d’extraction d’argent bien connu, ont été intensivement déboisés en raison de l’utilisation du bois à des fins minières et métallurgiques. Les forêts environnantes sont passées sous la hache, ce qui a rapidement entraîné la disparition des peuplements d’arbres locaux. En conséquence, la matière première a commencé à être importée d’autres régions d’Allemagne, où le même problème s’est posé rétrospectivement. 

Calrowitz a reconnu la nécessité d’une gestion responsable des forêts et a donc décrit des normes relatives à la durabilité de la récolte du bois. Ils sont devenus le fondement de la sylviculture durable, qui consiste à couper autant d’arbres qu’il est possible d’en faire pousser à un endroit donné. 

Le concept de durabilité utilisé autrefois dans le contexte de la gestion forestière décrivait un modèle de gestion permettant de garantir et d’assurer le revenu régulier et le maintien à long terme des forêts. Le développement durable et soutenable n’était donc pas une activité passive et limitative, mais une activité visant à la mise en oeuvre concrète d’une gestion forestière optimale et à long terme, dont l’essence est de maintenir en bon état un nombre suffisant de peuplements forestiers. 

C’est l’action collective qui compte… 

Au fil des ans, l’idée de durabilité a évolué. 

1987 – Rapport de l’ONU « Notre avenir commun ». 

Dans ce document, la définition du développement durable apparaît pour la première fois comme suit : « …est un développement qui garantit que les besoins des générations actuelles sont satisfaits sans compromettre les possibilités pour les générations futures de satisfaire leurs besoins. » 

1992 – Sommet de la Terre à Rio de Janeiro 

L’objectif de ce sommet était d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le fait que le développement économique entraîne une dégradation irréversible de l’environnement. Il a été noté que si aucune action concertée n’est entreprise, l’humanité conduira à la destruction totale de notre planète. L’Agenda 21, un programme d’action mondial décrivant comment développer et mettre en oeuvre des programmes de développement durable au niveau local, a été adopté. 

2000 – Déclaration du millénaire des Nations unies 

L’un des documents les plus importants de l’ONU, qui guide ce que les pays doivent faire pour rendre le monde meilleur au XXIe siècle. La déclaration contient 8 objectifs du millénaire pour le développement. L’un d’eux parle de garantir un état d’équilibre écologique en luttant, entre autres, contre la déforestation. 

2002 – Sommet mondial des Nations unies à Johannesburg 

En réponse aux changements globaux survenus au cours de la décennie, des actions ont été proposées pour améliorer les conditions de vie et protéger les ressources naturelles. Des domaines clés ont été identifiés où les actions des pays doivent être particulièrement efficaces (comme la protection de la biodiversité). 

2015 – Sommet de l’ONU à New York 

Le Programme 2030 pour le développement durable a été adopté, avec 17 objectifs de développement durable et 169 cibles spécifiques sur des questions telles que l’éradication de la pauvreté, la lutte contre les inégalités et la lutte contre le changement climatique. L’agenda a été approuvé par les 193 États membres des Nations unies et doit être mis en oeuvre au cours des 15 prochaines années. 

Qu’est-ce que le développement durable ? 

Il s’agit d’un développement qui répond aux besoins actuels des gens sans empêcher les générations futures de satisfaire leurs besoins. 

Au centre du développement durable on distingue : 

– Société – nous sommes déterminés à éliminer 

la pauvreté et la faim 

– Notre planète – nous voulons protéger la Terre d’un environnement qui se détériore 

– Prospérité – nous voulons faire en sorte que tous les gens aient un revenu décent. 

et une vie épanouie 

– Paix dans le monde – nous construisons des sociétés pacifiques et inclusives, libérées de la peur et de la violence. 

– Partenariat – Mobiliser les ressources nécessaires à la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 

Agenda 2030 

Le Programme 2030 pour le développement durable a été adopté par 193 États membres des Nations unies lors d’un sommet qui s’est tenu du 25 au 27 septembre 2015 à New York.Il s’agit d’un document qui définit 17 objectifs de développement durable et 169 cibles. 

L’ordre du jour est le suivant : 

L’éducation et la collaboration sont essentielles pour 

construire un avenir meilleur pour tous. 

Fournir une éducation environnementale pour le développement durable 

La nécessité de développer une base pour l’éducation et la sensibilisation du public dans l’esprit du développement durable est actuellement considérée comme l’une des tâches les plus importantes et les plus urgentes auxquelles sont confrontés les éducateurs. 

Parmi les directives dans le domaine des activités éducatives, l’éducation de la société, y compris des enfants et des jeunes, mérite une place de choix. Ce pilier constitue un capital social important. Il est donc nécessaire de construire des systèmes et des programmes éducatifs de manière à ce que – en les adaptant aux besoins et aux capacités de développement des enfants – ceux-ci soient éduqués et formés en citoyens conscients et responsables, guidés par les principes du développement durable, sur la base de la conscience des générations futures. 

Des étapes d’enseignement consacrées à la sensibilisation à l’environnement 

1) Profiter du plein air 

Il s’agit de développer une sensibilité, des impressions positives et une attitude ouverte et positive vis-à-vis de l’environnement. Cette étape contribue le plus fortement à l’amorce d’un changement d’attitude à l’égard des activités de plein air, en suscitant un intérêt pour la nature et les processus qui s’y déroulent. 

2) Expérience et observation 

Il vous permet de connaître la faune et la flore (espèces végétales, animaux) dans une large mesure, les activités menées sur le terrain intensifient votre attitude personnelle face aux questions abordées. Les connaissances acquises serviront de base à la réflexion et à l’adoption d’attitudes souhaitables. 

3) Compréhension des relations dans la nature 

L’interaction des plantes, l’apprentissage et la compréhension des relations entre les différentes espèces au sein de différents écosystèmes, conduisent à une compréhension plus large des processus de la nature. 

4) Rapport entre l’homme et la nature 

L’interdépendance entre la forêt et les populations est d’une importance capitale pour comprendre les conflits potentiels. Le concept d’équilibre entre les fonctions sociales, culturelles, écologiques et économiques. 

5) Choix verts 

Grâce aux connaissances, vous pouvez développer votre propre point de vue, ce qui vous aide à prendre des décisions éclairées et à choisir des actions alternatives. 

6) Responsabilité pour l’avenir 

Comprendre ce qu’est la durabilité et quelle influence nous avons dans ce domaine. Les personnes, individuellement et en tant que groupe, sont responsables de leurs actions. Sur la base de ces connaissances, ils peuvent prendre des décisions raisonnées conduisant à des modes de vie durables. La responsabilité pour l’avenir, des attitudes qui influencent les consommateurs et les décideurs à faire de meilleurs choix. 

Les différentes étapes peuvent être répétées plusieurs fois, ce qui permet d’acquérir lentement plus d’expérience à chaque fois et d’élargir les connaissances et les horizons. 

Acquérir de l’expérience en tant que partenaire…. 

Première visite de formation. 

Nous avons accueilli des partenaires de France dans la région de Provence pour échanger des connaissances et des expériences : 

  • • des méthodes de promotion de la gestion de la chasse et d’éducation du public de différentes tranches d’âge ; 
  • • des activités d’éducation forestière menées sous forme d’ateliers dans les zones de réserve; 
  • • des méthodes d’écotourisme basées sur les ressources forestières et le thème de la promotion du bois, notamment par la présentation d’oeuvres d’art inspirées par la nature; 
  • • la connaissance de la gestion forestière dans le contexte de la possibilité de récolter l’écorce de chêne-liège; 
  • • l’observation des méthodes de gestion dans une forêt privée dont la priorité est d’accroître la biodiversité grâce à un financement public. 

Partenaires du projet lors d’une visite de formation en France 

Deuxième visite de formation. 

La réunion a eu lieu en Pologne, à la division forestière de Maskulin et au complexe de l’école forestière de Ruciane-Nida. Nos partenaires : 

  • • ont été initiés à l’histoire, aux ressources et à la gestion multifonctionnelle des forêts d’État de Pologne; 
  • ont approfondi leurs connaissances en matière de biodiversité – réintroduction du lynx, zones de protection pour les oiseaux dont le balbuzard pêcheur, protection de la tortue d’étang; 
  • ont découvert les fonctions les plus importantes d’une forêt telles que: 
  • o la protection – de l’eau, du sol, du paysage; 
  • o l’économique – utilisation durable du bois et préservation de la continuité des peuplements, utilisation accessoire de la forêt, gestion de la chasse ; 
  • o l’aspect social – ils ont appris le fonctionnement du complexe forestier promotionnel « Forêts de Mazurie », le centre d’éducation forestière « Wojciechówka ». Les partenaires du projet ont également eu l’occasion d’apprendre le fonctionnement des installations touristiques dans les forêts d’État sur l’exemple du district forestier de Maskulińskie. Ils ont également présenté des projets mis en oeuvre pour sensibiliser le public au développement durable (un projet visant à promouvoir le bois comme une excellente matière première), et ont fourni des connaissances sur l’éducation à la nature et à la foresterie pour les enfants, les jeunes et les adultes; 
  • • les participants au projet se sont également familiarisés avec des exemples de coopération entre les institutions de notre région pour le développement de la conscience environnementale dans la société; 
  • • ont visité le complexe de l’école forestière, où nous avons montré comment l’école perçoit et met en oeuvre les objectifs de développement durable et à quoi ressemble l’enseignement forestier théorique et pratique. 

Symbole du projet Erasmus+ « Coopération et éducation en tant que clé du développement durable ». 

Lors de la réunion en Pologne, un symbole de l’idée de développement durable et de protection de l’environnement a été créé sous une forme tangible : nous avons planté un verger forestier près du siège du district forestier de Maskulin. Tous les membres du projet, ainsi qu’un représentant des autorités locales et des étudiants du complexe scolaire forestier, ont planté des espèces d’arbres et de buissons de plantes naturellement présentes dans les forêts polonaises : sorbier, prunier, argousier, genévrier, cornouiller, sureau, framboise, mûre, cassis, aubépine, myrtille, cerise des oiseaux et variétés traditionnelles de pommiers et de poiriers. Les fruits des espèces susmentionnées seront éventuellement disponibles pour la communauté locale. En outre, dans le cadre de l’éducation visant à soutenir les principes du développement durable et à diffuser l’idée d’une gestion forestière multifonctionnelle, le site sera visité par les élèves des écoles locales dans le cadre de leurs cours et de leur pratique scolaire. 

Troisième réunion. 

L’avant-dernière visite de formation organisée par Forêt Modèle d’Istrie s’est tenue dans la ville de Groznjan, en Croatie. Chaque partenaire a fait une présentation de ses réalisations dans le domaine : 

– « Éducation environnementale et forestière » – Forêt modèle d’Istrie (Croatie) ; 

– « Activités d’éducation forestière » – District forestier de Maskulin (Pologne) ; 

– « Atelier d’éducation environnementale et forestière » – Forêt modèle de Provence (France) ; 

– « Pratiques novatrices en matière d’éducation forestière » – Ecole forestière de Ruciane-Nida (Pologne). 

Au cours de la visite en Croatie, les partenaires ont acquis des connaissances et une expérience dans les domaines suivants : 

  • Pratiques de gestion et de restauration forestière dans les forêts méditerranéennes autochtones de plaine à travers l’exemple de la forêt de Motovun dans le bassin de la rivière Mirna, 
  • l’élevage, la récolte et la transformation des truffes (truffière Zigante) comme exemple d’utilisation du potentiel naturel dans le développement économique de la région, 
  • gestion d’un jardin d’enfants forestier, ce qui est unique en Pologne et en Croatie : c’est une manière alternative d’organiser un séjour d’éducation à et dans la nature. L’idée de cet établissement est de combiner l’art, les relations interpersonnelles, la relaxation, l’apprentissage du monde dans le respect de l’environnement, 
  • l’autosuffisance en matière d’agrotourisme en utilisant les ressources naturelles locales, en prenant l’exemple de la ferme de la famille Kocjancic, connue pour la production de produits naturels à partir des ressources locales, 

l’organisation d’ateliers à l’exemple de l’association pour la promotion de l’éducation en plein air Dijade à Tar. Cette organisation organise des ateliers créatifs, scientifiques et de repérage sur le terrain. 

Quatrième réunion – finale. 

La dernière visite de formation pour clôturer le projet a eu lieu dans le district forestier de Maskulin en Pologne. Au cours de la conférence, nos partenaires de Croatie, de France et du complexe scolaire forestier de Ruciane-Nida ont partagé leurs observations et conclusions sur les réunions organisées et ont discuté de la mise en oeuvre de diverses formes d’éducation et de coopération pour le développement durable dans leurs propres communautés. 

Retrouvez toutes les activités liés à l’éducation dans le document final : 

La coopération et l’éducation comme clés du développement durable – document final